Bourges
J'ai eu un coup de foudre en visitant la ville de Jacques Cœur à commencer par les vieilles rues qui ont su garder leurs âmes d'antan avec ces maisons à pans de bois ou encore ces vitrines qui nous plongent dans un autre siècle !
Mon second coup de cœur, c'est le musée de l'Hôtel Lallemant. Acquis en 1467 par Jean Lallemant qui achète ce terrain pour y faire construire un hôtel particulier dont les décors sont caractéristiques de la première Renaissance français, associant des éléments architecturaux gothiques et italianisants. Cet hôtel particulier est un vrai régal pour une fan d'architecture et d'histoire de l'art comme moi.
Dans la haute cour, se trouve cette tourelle d'escalier ronde surmontée d'un belvédère à colonne cannelés "à l'Antique". La porte d'accès est surmontée d'un fronton avec un médaillon sculpté en bas-relief représentant Pâris coiffé d'un casque de fantaisie.
Toujours dans la haute cour une loggia magnifiquement peinte mais il est difficile de savoir ce qu'elles représentent et un bas relief polychrome de St-Christophe.
L'intérieur est visitable et tout aussi magnifique avec ces cheminées, ces plafonds à caissons mais hélas encore une fois les photos sont interdites. Je vous joins à la place d'autres photos de l'extérieur.
Bien sûr le Palais Jacques Cœur fait aussi partie de mes coups de foudre de la ville. L'argentier du roi Charles VII construit dans sa ville natale, un hôtel particulier à la hauteur de son rang de 1443 à 1451. Hélas, le palais lui est confisqué en 1451 par le roi après son arrestation. Il faudra attendre 1457, pour qu'il soit restitué à sa famille. Son dernier propriétaire est Colbert et c'est grâce à lui que nous avons la chance de pouvoir le visiter car il va le revendre à la ville de Bourges en 1682.
La cour intérieur est somptueuse avec ces façades magnifiquement ouvragées. On peut y voir des motifs végétaux comme des arbres exotiques ou encore des personnages de la vie quotidienne.
La visite des intérieurs impressionne avec la salle des festins et cette imposante cheminée dont on retrouve le style dans de nombreux châteaux présents dans le Berry. On peut également apercevoir une tribune pour les musiciens.
Le cabinet des échevins a conservé le manteau de sa cheminée avec cet ange portant la devise de Jacques Coeur "A vaillants cœurs rien d'impossible". La grisaille présente sur les murs date de la fin du XVIIe quand le palais devient l'hôtel de ville, cette pièce servait de salle de réunion du conseil. Les peintures représentent les festivités en l'honneur de la naissance de Charles, duc de Berry, le petit-fils de Louis XIV en 1686.
Dans la chambre dites "des galées", le dessus de la porte est orné d'une galée qui évoque les voyages de la flotte armée de Jacques Cœur.
La chapelle a conservé ces motifs peints ainsi que les deux oratoires pour Jacques Cœur et sa femme Macée Léodepart et l'autel.
Dans la galerie Sud, deux cheminées qui en font sa beauté. La première intitulée "Les jeux de la guerre" avec ce chemin de ronde où chaque créneau est occupé par une défenseur avec au-dessus deux lucarnes dans lequel apparaissent des dames en costumes qui semblent assister à la défense du château.
Un petit coup d'œil au plafond que je trouve être une prouesse architecturale.
La seconde cheminée nommée "Les loisirs de la noblesse" représente à chaque fenêtre des nobles ou des bourgeois. Au centre, le couple joue aux échecs alors qu'à droite et gauche les personnages prennent des fruits dans une corbeille. Juste au-dessus la frise représente un tournoi de paysans.
J'évoque rapidement la cathédrale de Bourges qui est emblématique dans la ville mais qui ne fait pas partie de mes coups de cœur. Ne lui trouvant rien d'exceptionnelle par rapport à celle que j'ai déjà pu visiter dans d'autre ville.