Chartres
Connue principalement pour sa cathédrale classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO.
Alors que la Gaule est encore romaine, Chartres s'évangélise et se dote d'un évêché dès le IVe siècle. Les archéologues supposent que le premier édifice devait dater de cette période car aucunes traces n'a été retrouvées certainement dû aux Vikings qui en 858 détruisent la cathédrale qui sera immédiatement reconstruite. En 876, Charles II offre la relique du Voile de la Vierge et fait donc de Chartres un grand centre de pèlerinage.
Le 7 septembre 1020, un incendie détruit la cathédrale. L'évêque de l'époque en fait édifier une nouvelle, dont il ne reste que la crypte principale (1020 - 1024) que je n'ai hélas pas pu visiter.
En septembre 1134, le feu embrasse et ravage la ville mais épargne la cathédrale donnant la possibilité de construire une nouvelle façade et d'agrandir la nef.
Un nouvel incendie, ravage la cathédrale en 1194, ne laissant intactes que la crypte et une partie de la façade occidentale. Après avoir cru la relique perdue, on la retrouve dans la crypte cachée par des prêtres dans l'espoir de la sauver. L’évêque du moment et aussi cousin germain de Philippe Auguste, décide de la reconstruire en utilisant le style gothique, se sera l'une des premières grandes cathédrales gothiques de l'époque.
Petit zoom, sur les éléments architecturaux de l'intérieur à commencer par la clôture, il existait déjà une clôture en bois mais en 1513, son remplacement par une clôture de pierre est commandé à l'architecte Jehan de Beauce. Elle se compose de 41 scènes représentant la vie de la Vierge et de Jésus et il faudra 2 siècles pour l'achever.
Intégrer dans la clôture, on peut apercevoir "l’horloge astronomique" ou "l'horloge astrolabique". Elle date de 1528, elle mesure la hauteur des astres et permet ainsi de lire l’heure selon la position des étoiles ou du soleil.
Enfin, la partie que je voulais voir est le labyrinthe ! Caché par les chaises, il n'est pas facile de le localiser au premier coup d'œil mais inspectez bien et vous le trouverez ! Il date du XIIe, ce labyrinthe est la métaphore du chemin de vie que les pèlerins accomplissaient en récitant des "Miserere". Il est rempli de symboles par exemple le parcours se compose de 272 dalles blanches en pierres de Berchères. Ce chiffre correspond au nombre de jours entre l'Annonciation et la nativité, deux grands temps forts de l'église.
Non loin de la cathédrale, l'église Saint-Aignan mérite un petit arrêt rien que pour son décor intérieur.
La légende dit que c’est Saint-Aignan qui fonda cette église au Ve siècle. Détruite puis reconstruite entre le XVe et XVIe siècles, dans un style gothique. La porte d'entrée quand à elle est de style Renaissance et fut ajoutée au XVIe siècle.
Je rentre et quelle surprise de voir la richesse polychromique de l'ensemble de cet édifice.
La charpente, en forme de coque de bateau renversée, date de 1625. Initialement prévue en pierre, celle-ci n’a jamais été construite et elle sera entièrement peinte et restaurée au XIXe siècle.
Ce décor a été conçu en 1865 par Émile Boeswillwald, architecte alsacien qui avait travaillé avec Viollet-le-Duc et restauré la Sainte-Chapelle à Paris. Ce décor idéalise le Moyen-Âge, il s’agit ici d’une création aux influences diverses : orient byzantin ou moyen-âge.