Abbaye de Hambye
Fondée en 1145 par Guillaume Painel seigneur du lieu. L'abbaye accueille des moines bénédictins venus du Perche et dont la règle s'inspire de la rigueur cistercienne. Dés sa fondation, l'abbaye prospère et devient chef d'ordre en 1181. Elle connait son apogée au XIIIe avant un long déclin et les derniers moines quittent le monastère quelques années avant la Révolution Française.
Devenue bien national, elle est mise en vente. Les bâtiments monastiques sont utilisés à des fins agricoles et l'abbaye devient une carrière de pierres ce qui explique qu'elle se dresse à ciel ouvert mais n'en reste pas moins un belle exemple d'architecture gothique primitive où l'on sent encore son âme qui me fait sentir toute petite au milieu d'elle.
L'élévation est composée de 3 niveaux avec les grandes arcades, les petites fenêtres, des combles au niveau intermédiaire et les fenêtres hautes ornées d'un trilobe. En levant la tête pour voir les différents étages qui composent l'église, vous apercevez également les décors de crochets et de feuillages des colonnes.
L'abbaye conserve encore de nombreux bâtiments monastiques que je m'apprête à découvrir. A commencer par le bâtiment des frères convers qui ne sont pas des moines mais ont prononcé des vœux simples et s'occupent seulement au travaux manuels et agricoles. Au rez-de-chaussée, se trouvait le réfectoire des frères convers qui est aujourd'hui une pièce d'exposition. L'étage leurs était aussi réservé comme dortoir, la petite salle dans lequel on pénètre en premier était la cellule du maître des convers, elle possède une cheminée avec une moulure au plâtre datant du XVIIe Quant à la seconde salle, admirez cette voûte en en berceau.
Juste en dessous, les cuisines, on y accède en se rendant dans la cour des religieux. Le service était assuré par des moines et des convers, nommés chaque semaine. On retrouve dans cette salle une grande cheminée ainsi qu'un système d'évacuation des eaux usées.
Juste en face la salle des moines, ils pouvaient s'y rendre pour se réchauffer en hiver. Il ne faut pas confondre cette salle avec le scriptorium où se pratiquait l'étude des textes et la copie des manuscrits. Sous la fenêtre, vous aurez peut-être aperçu la présence d'un potager qui nous fait penser que se fut à une période le réfectoire.
A côté, le parloir qui servait aussi de salle des morts pour les veillées funéraires. Vous ne pourrez pas passer à côté de ces peintures. D'un côté se sont des fleurs de lys noires et de l'autre des fleurs de lys brun-rouge.
La salle capitulaire possède encore quelques traces des décors peints qui ornaient autrefois chaque travée de la salle. Elles ont été découvertes et restaurées entre 1994 et 2002 et seule la scène du Lavement des pieds est encore lisible.
La sacristie communiquait directement avec l'église par une porte aujourd'hui murée. C'est ici qu'était rangé les objets et vêtements liturgiques. Cette salle offre une voûte en berceau ainsi que des décors peints.
Pour finir la visite de l'abbaye, le cloître, j'ai toujours apprécié ce lieu même si ici il a été démonté dans les années 1830 et 1840.