Angers

En arrivant depuis Nantes, ce que vous voyez en premier c'est le château d'Angers avec son imposante enceinte où schiste et ardoise se marient. 

Une fois passé la billetterie, que d’émerveillement en entrant dans cette cour où jardins et bâtiments vivent en harmonie. A l'abri du soleil, une allée d'arbres nous emmène jusqu'au châtelet. Construit par le roi René au XVe siècle, je le trouve vraiment très joli avec ses tourelles d'angles et ses toits en poivrières.

Le châtelet passé, nous entrons au cœur de la cour seigneuriale construite au fil des années par les comtes et ducs d'Anjou du IXe et XVe siècle.

Nous descendons maintenant vers un jardin qui mène directement au bâtiment en forme de L qui accueille la tenture de l'Apocalypse. Pour des raisons de conservation, il est interdit de prendre des photos, je n'ai donc pris aucune photo mais je peux vous dire que c'est vraiment l'incontournable d'Angers.

Une fois la galerie de l'Apocalypse finie, nous remontons vers le logis royal dans lequel plus grand chose ne subsiste et c'est donc très rapidement que nous arrivons dans la chapelle. 

En entrant dans la chapelle, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi bien conservée et cela commence avec les peintures murales du chœur qui représentent des épisodes de la vie du Christ. Au centre, un retable qui représente de gauche à droite : l'arrestation, la Crucifixion et la résurrection du Christ. Pour finir, les stalles dont chaque miséricorde est différente. 

Avant de quitter la chapelle, un petit coup d’œil sur l'oratoire privé et chauffé par une petite cheminée. Le vitrail rempli de symboles avec, au centre la Vierge au manteau bleu, à gauche, le roi René et à droite sa 2nde femme Jeanne de Laval, sans oublier la magnifique porte sculptée. 

De retour dehors, c'est sur les remparts que se finit notre visite du château et je vous conseille vivement de les faire car ils offrent une vue imprenable à la fois sur la ville et sur le château. J'ai également été surprise de découvrir des vignes, des potagers et autres jardins suspendus sur les remparts. 

En nous rendant à la Cathédrale Saint-Maurice, nous décidons d'emprunter la rue Saint-Aignan que je vous conseille vivement à votre tour de l'emprunter car vous aurez la chance de voir de nombreuses maisons à pans de bois remplies d'histoire. Cela commence avec la maison du chapelain de Landemore qui est aussi la plus ancienne demeure à pan-de-bois de la ville. 

Bâtiment suivant : le logis du croissant qui est en fait une tour abritant un escalier en vis. Enfin au numéro 7, la maison canoniale Ste-Croix remarquable avec son tympan, c'est l'une des plus anciennes maison en pierre d'Angers. 

Nous voilà maintenant en face de la cathédrale St-Maurice située en contre-bas de la Maine. A mon arrivée devant, j'ai été surprise par ses huit statues juste au dessus de la grande fenêtre. Elles représenteraient St Maurice et sept de ses compagnons, membres de la Légion thébaine.

L'intérieur est tout aussi spectaculaire avec son grand orgue soutenu par des atlantes colossaux, la chaire monumentale, la boiserie située dans le chœur et ses tapisseries. 

A quelques pas de la cathédrale, la place Sainte-Croix reconnaissable avec la maison d'Adam. Cette impressionnante demeure du XVe siècle est ornée de personnages sculptés dans le bois. 

La façade du grand théâtre s'inspire de compositions françaises et italiennes. Regardez bien et vous verrez 4 statues qui représentent (de gauche à droite) : la Poésie lyrique, la Tragédie, la Comédie et la Musique. 

Faite attention à ne pas passer à côté de cette façade de style Art Nouveau avec ces demoiselles aux sourires malicieux. C'est en décembre 1892, qu'ouvre sous le nom d'Alcazar (plaisir en arabe) le café-concert dont le succès sera présent jusqu'à sa fermeture en 1907. Il renaît sous le nom d'Eldorado en 1908. L'établissement deviendra cinéma, dancing et même un PMU. Aujourd'hui, c'est sous le nom de Boléro que la fête reprend vie tous les soirs.

A la vue de ce bâtiment, vous comprendrez très vite pourquoi il porte ce nom. Construit de 1927 à 1929, en pleine période industrielle où le béton armé est beaucoup utilisé pour les constructions, Isidore Odorico lance en France la mode de la mosaïque. 

Entourée de maison à pans de bois, l'église de la Trinité doit son existence à l'abbaye du Ronceray située juste à côté. Tout commence à la seconde moitié du XIe siècle, les paroissiens prennent l’habitude de fréquenter la chapelle de l’abbaye qui devient très vite trop petite au vue du nombre de paroissiens. Les abbesses décident donc de construire à côté une véritable église paroissiale : l’église de la Trinité. L'église est très ouvragée avec beaucoup de petits détails comme sur les voussures du portail de l'église. A ne pas manquer, son escalier juste à l'entrée, véritable chef d'oeuvre d'ébénisterie. 

C'est devant cette église que prend fin ma visite d'Angers dont l'histoire ne se raconte pas qu'au travers de son château mais également au détour des rues.