Fontenay-le-Comte
Arriver dans la ville de Fontenay-le-Comte, c'est comme faire un bond dans le temps avec ses bâtiments Renaissance. Alors suivez-moi et partons ensemble découvrir cette ville !
Fontaine 4 Tias
Une première fontaine est construite ici au Moyen Âge, mais en 1542 trop abîmée une nouvelle fut érigée à la même place. Un fronton classique, des colonnes doriques, un arc surbaissé… forment ce noble décor ; tout ceci est typique de la Renaissance.
Longtemps, les usagers venaient y chercher l’eau de la vie quotidienne.
Le mur du fond, au-dessus des arcs en plein-cintre, on peut voir des bas-reliefs sculptés entre les petites colonnes d'ordre ionique. Au centre, on voit deux animaux buvant dans une fontaine centrale.
En 1899, l’artiste Octave de Rochebrune fait ajouter un blason qui rappelle la noblesse qui vivait dans la ville avant la Révolution française. Il a également ajouté les deux salamandres dans le grand fronton qui domine le tout. On peut lire la célèbre devise latine du XVIe siècle gravée dans le cartouche de pierre : « Fontanacum, Felicium ingeniorum, fons et scaturigo » qui aurait été prononcé par le roi François 1er, elle signifie « Fontenay, source jaillissante des Beaux-Esprits ».
Hôtel du Château-Gaillard
Situé au n°6 rue du Pont-aux-Chèvres, vous ne pourrez pas manquer ce majestueux portail. Les statues qui couronnent le portail ont été installées au XIXe siècle. Il s’agit de la représentation de Laocoon : ce personnage est directement issu de la mythologie gréco-romaine.
Au centre, nous pouvons voir Laocoon avec ses deux fils, ils sont, tous les 3, en train de se débattre contre des serpents monstrueux. C’est une punition envoyée par le dieu Apollon pour le punir d’avoir épousé une vestale, qui devait rester chaste.
On peut également apercevoir, Diane chasseresse facilement reconnaissable avec son arc et le chien qui est l'une des représentation les plus courante la déesse. A côté, Hercule avec sa massue et un lion à ses pieds, il est plus fréquent de le voir représenté avec un peau de lion.
Retournez-vous et sur la façade qui fait face au portail vous pourrez contempler un vestige d’architecture gothique ayant appartenu à un ancien prieuré.
Hôtel Gobin dit la Sénéchaussée
Construit entre 1590 et 1595, cet édifice était la demeure d’un riche particulier, Jacques Gobin était receveur de tailles au XVIe c’est-à-dire qu’il faisait payer les impôts.
Après la saisie des biens de son propriétaire, il devient en 1679 provisoirement un hôpital pendant la construction de l'hôpital général. Pendant la Révolution, le bâtiment sert de prison puis d'hospice. Vers 1825, il est loué à l'Etat par son propriétaire et affecté à l'entrepôt des vivres de l'armée. Aujourd'hui, c'est le Trésor public qui occupe les lieux.
Bien d'autres vestiges sont encore à découvrir tout au long du parcours que vous propose l'office de tourisme comme le montre mes photos ci-dessous mais je vous ai présenté ceux que j'ai le plus appréciés et si vous pouvez, je vous conseille de prendre une visite guidée de la ville cela vous permettra de pouvoir rentrer à l'intérieur de ces nombreux sites, ce que je pense faire prochainement pour découvrir les nombreux secrets de cette ville.
Château de Terre Neuve
Situé à quelques kilomètres du centre-ville de Fontenay-le-Comte, le château de Terre Neuve est construit vers 1590 pour Nicolas Rapin, compagnon d’Henri IV lors de diverses campagnes militaires. Au XIXe siècle, le château est acquis par le Comte de Vassé, maire de Fontenay-le-Comte et député de la Vendée. Son petit-fils, Octave de Rochebrune entreprend à partir de 1840, la restauration du château et rassemble un grand nombre d’objets d’art, de meubles anciens et pièces de collection.
Au fil de ma visite, je constate que de nombreux éléments de décorations proviennent d'autres châteaux à commencer par le porche qui est celui du château de Coulonges-sur-l’Autize.
Pénétrons maintenant dans le grand salon et admirons cette imposante cheminée dite "Alchimique" ses décors décrivent les grandes étapes pour réaliser la Pierre Philosophale. L’ouvrage de Fulcanelli « Les demeures philosophales » publié en 1930 consacre plusieurs pages à la cheminée du château de Terre-Neuve. Nous pouvons aussi voir de nombreuses boiseries représentant des soleils, ils proviennent du château de Chambord.
Dans la salle à manger, c'est le plafond à caissons sculptés, la porte d'entrée et la cheminée qui proviennent également du château de Coulonges-sur-l’Autize, abandonné et vendu comme carrière de pierres.
Entre 1940 et 1943, l’écrivain Georges Simenon loue et habite le château. Il y commence sa première œuvre autobiographique « Pedigree ». On peut encore voir le très beau bureau du XVIIIe sur lequel travaillait l’auteur de romans policiers. Dans cette même pièce, on peut admirer deux portes avec la salamandre couronnée et un F, ces deux portes proviennent du Château de Chambord.
L'intéret de ce château réside à la fois dans sa cheminée et dans les éléments décoratifs provenant d'autres châteaux.